Le Belge Eli Iserbyt, l’un des leaders naturels de l’équipe Pauwels Sauzen-Bingoal, traverse une période particulièrement difficile. Victime d’un rétrécissement de l’artère iliaque dans la jambe gauche, il a déjà subi plusieurs opérations pour tenter de retrouver une circulation sanguine optimale. Cette pathologie, bien connue dans le cyclisme professionnel, provoque douleurs, perte de puissance et gêne musculaire, rendant impossible la pratique à haut niveau.
Si la première intervention devait lui permettre de reprendre rapidement la compétition, la réalité s’est avérée plus complexe. Les médecins ont dû intervenir à plusieurs reprises, notamment pour traiter un syndrome du piriforme lié à un nerf coincé. Malgré ces efforts, la douleur est réapparue, obligeant Iserbyt à repousser encore sa rentrée. Cette succession de contretemps fragilise sa préparation et l’empêche de retrouver le rythme de course indispensable en cyclo-cross.
UN COUP DUR POUR L’ÉQUIPE
L’absence prolongée d’Iserbyt pèse lourdement sur son équipe. Habitué à jouer les premiers rôles dès les premières manches de Coupe du monde, il laisse un vide difficile à combler. Ses coéquipiers doivent assumer davantage de responsabilités, mais la perte d’un leader expérimenté face à des adversaires comme Mathieu van der Poel, Wout van Aert ou Tom Pidcock réduit considérablement les ambitions collectives quand ceux-ci seront de retour dans les labourés.
VERS UNE FIN DE CARRIÈRE PREMATURÉE ?
C’est malheureusement une possibilité évoquée par Jurgen Mettepeningen, le manager de l’équipe Pauwels Sauzen – Altez Industriebouw à nos confrères de Wielerfliets :
« Il y a deux semaines, nous espérions que cela fonctionnerait. Tous les signes étaient positifs et même très bons. Mais Eli a eu une rechute à l’entraînement. »
Une fin de carrière est même envisagée : « Nous allons prendre un deuxième avis dans la semaine à venir à l’UZ Gand avec un spécialiste. Par la suite, on saura bientôt si elle peut être résolue à court terme ou à long terme. Nous examinerons cela par la suite avec la cellule médicale. Mais soyons clairs : il ne faut pas se faire d’illusions. Le ton est aujourd’hui plus pessimiste que positif. Les opérations n’ont pas été couronnées de succès à 100 %. »
Un coup dur pour Eli qui à 28 ans est en pleine force de l’âge. Mais faisons confiance en la médecine, elle fait parfois des miracles de nos jours.
Courage Eli !

