À l’heure où s’achève l’exercice calendaire 2025, le cyclisme belge peut se retourner avec fierté sur une saison riche en émotions. Trois images resteront gravées dans les mémoires : celles de Wout van Aert retrouvant la victoire à l’occasion du Giro, son triomphe parisien sur les Champs-Élysées, et du récital de Remco Evenepoel à Kigali. Trois moments qui racontent la résilience, le panache et l’abnégation.
🚴♂️ VAN AERT, LA DÉLIVERANCE SUR LES ROUTES BLANCHES
Le décor : les chemins blancs de Toscane, théâtre d’une étape mythique du Giro 2025. Le scénario : un duel haletant entre Wout van Aert et le jeune Isaac del Toro. L’issue : une victoire éclatante du Belge, symbole de renaissance.
Après un printemps frustrant — malgré deux solides 4e places au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix — et une chute douloureuse lors de la Vuelta 2024, Van Aert a su se remobiliser. En s’imposant à Sienne, il rejoint le cercle prestigieux des coureurs ayant gagné sur les trois Grands Tours. Une délivrance pour un champion souvent malchanceux, mais qui prouve qu’il est encore loin d’avoir dit son dernier mot.
🌟 PARIS EN ÉMOI : VAN AERT DOMPTE LA BUTTE MONTMATRE ET LES CHAMPS- ÉLYSÉES
Quelques semaines plus tard, van Aert a offert un nouveau frisson à tout un pays. Sur la dernière étape du Tour de France, il a signé une victoire d’anthologie. Pas au sprint, comme le veut la tradition, mais en solitaire, sur un parcours modifié, après un numéro magistral dans la Butte Montmartre.
Seul capable de suivre le maillot jaune Tadej Pogacar, il a même réussi à le lâcher à la pédale — un exploit inédit sur les deux dernières éditions. Sous un ciel maussade, porté par un travail collectif exemplaire de son équipe Visma | Lease a Bike (avec un Matteo Jorgenson précieux), Wout a offert une victoire frissons, une communion nationale. Un moment de grâce, où puissance et intelligence de course se sont conjuguées pour rappeler que le Belge reste un coureur d’exception.
⏱️ EVENEPOEL, RÉCITAL MONDIAL À KIGALI
Si van Aert a fait vibrer les foules, Remco Evenepoel a, lui, écrasé la concurrence. Aux championnats du monde du contre-la-montre à Kigali, on attendait un duel serré avec Pogacar. Mais la réalité fut tout autre : Remco a littéralement survolé l’épreuve, allant jusqu’à dépasser son rival dans les derniers kilomètres.
À l’arrivée, l’écart est abyssal : plus de 2 minutes 30 infligées au Slovène, sur un parcours pourtant annoncé comme favorable à ce dernier. Evenepoel décroche ainsi son troisième titre mondial consécutif, sans doute le plus impressionnant de sa carrière.Sur le podium, il est accompagné de Jay Vine (+1’17) et de notre compatriote Ilan van Wylder (+2’36). À seulement 25 ans, il peut désormais viser le record de Cancellara et Tony Martin (4 titres), voire rêver d’un cinquième sacre dans les années à venir.
UNE SAISON DE FIERTÉ ET D’AVENIR
Ces trois images racontent une même histoire : celle d’un cyclisme belge qui refuse de s’éteindre, qui se réinvente et qui continue de briller au plus haut niveau. Entre la résilience de van Aert et la domination d’Evenepoel, 2025 restera comme une saison de fierté nationale. Et si l’avenir réserve encore des incertitudes, une chose est sûre : la Belgique a encore de quoi écrire de grandes pages de légende.
