Tout frais champion de Belgique chez les U15, Eliot Siegers marche sur les traces de ses aînés, Emma et Emil. L’occasion était belle pour Velonews de vous présenter un jeune Wallon plus que prometteur issu d’une famille où le cyclisme est roi.
Pour commencer, les félicitations sont de circonstance ! Bravo pour ce titre de champion de Belgique ! Ce titre était un objectif que tu avais certainement coché. Ça se prépare comment un championnat de Belgique ?
Eliot Siegers : je ne me suis pas spécialement préparé pour l’occasion. J’ai juste veillé à bien aller dormir tôt les jours précédents la course. J’étais parmi les favoris, donc je ne suis pas surpris par mon titre, mais chez Chevigny par exemple, nous étions 3 à avoir nos chances pour être champion.
Côté statistiques, ça en fait combien de titres de champions de Belgique dans la famille Siegers aujourd’hui ?
E.S. : Si je compte bien ça en fait 3 ! Mon titre de l’année passée sur chrono, celui de cette année et un titre en cadet pour mon frère Emil.

Question piège, qui sera le plus fort à l’avenir, toi ou ton frère ?
E.S. : haha, dur à dire ! Joker !
A nos lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore, quel type de coureur es-tu ?
E.S. : Je suis un coureur plutôt complet. Je suis bon au sprint, dans les arrivées pour puncheurs, et je suis également bon rouleur, en témoignent mon titre de champion de Belgique au chrono l’année passée et ma deuxième place cette année !
Avec de tels résultats, le rêve de devenir professionnel est présent je suppose. Justement, quel coureur pro est ton idole ?
E.S. : Oui l’objectif est de devenir pro à mon tour, je vais tout donner pour y arriver ! Mon idole c’est Tadej Pogacar, parce qu’il est complet et il est bon dans tous les types de course. J’aime beaucoup aussi Wout van Aert et Arnaud de Lie ! Quand je regarde des courses à la télévision, je préfère bien évidemment quand ce sont des Belges qui gagnent !
Et la course que tu rêverais de gagner ?
E.S. : Le Tour de France !


Devenir pro est le rêve de beaucoup de jeunes et effectivement on peut le comprendre, j’aimerais justement avoir ton avis sur cette professionnalisation qui arrive de plus en plus tôt, même dans les équipes d’âge. Tu le constates toi aussi à ton niveau ?
E.S. : Oui certains dans notre catégorie jouent déjà avec des capteurs de puissance et poussent sans doute le bouchon un peu trop loin. Beaucoup ont déjà des vélos de pros d’ailleurs !
Ça change quelque chose sur les résultats au point de fausser la course ?
E.S. : Non honnêtement je ne pense pas ! Lorsque j’ai reçu le vélo de mon frère qui était d’une gamme plus élevée, j’ai vu une différence au niveau du confort, certes, mais pas au niveau de la performance.
Avec Néo Pillot et Jules Mathieu, tes équipiers, vous êtes surnommés à juste titre » les trois mousquetaires » par votre entourage proche. On sent une réelle complicité entre vous, n’est-ce pas ?
E.S. : Effectivement ! On se voyait naturellement lors des courses mais notre amitié s’étend désormais en dehors des compétitions cyclistes. On se charrie un peu après les courses quand l’un de nous gagne, mais il n’y a pas de concurrence entre-nous, juste de l’amitié. Nous sommes tous très contents quand l’un de nous gagne.

Photo : © Néo Pillot
D’où est née cette passion pour le vélo ? Je suppose que le milieu familial t’a grandement influencé ?
E.S. : Oui, en premier lieu c’est ma grande sœur Emma qui a commencé à rouler à vélo. (Ndlr : elle court actuellement le Tour de l’Avenir avec l’équipe U23 d’AG INSURANCE) ; puis Emil a suivi (Ndlr : il court actuellement chez les juniors dans l’équipe d’Edouard Claisse) et tout naturellement j’ai pris la wagon en cours de route. Fréquenter ce milieu m’a aussi donné goût à vouloir moi aussi en faire partie.
Parle-nous un peu de ton autre passion, qui concerne indirectement le monde du vélo par ailleurs, la photographie !
E.S. : A la base j’avais un petit appareil photo de poche pour enfants. J’en ai profité pour prendre des clichés de tout et n’importe quoi. Mes parents m’ont ensuite acheté un véritable appareil photo avec lequel j’ai commencé à prendre des clichés lors des courses vélos au point d’en faire un site internet !
(Ndlr : n’hésitez pas à vous rendre sur le site d’Eliot pour découvrir ses photos en cliquant sur le lien suivant : https://www.elitophotos.com/ )

La saison touche bientôt à sa fin, quels sont tes derniers objectifs ? On te voit sur des cyclo-cross en hiver ?
E.S. : Il ne reste plus que des petites courses en effet, donc pas de grand objectif en vue. Par contre je ne ferai pas de cyclo-cross ! Le froid, la boue, le vent, ce n’est pas ma tasse de thé ! En hiver je me repose !
(Interview réalisée par Olivier Gilis)
