Alors que le paysage cycliste belge connaît une révolution avec la fusion Lotto-Intermarché et l’arrivée probable de Premier Tech chez Alpecin, des concepts arts des futurs maillots 2026 commencent à apparaître sur les réseaux. Et le contraste est saisissant entre la fidélité à l’héritage et la stabilité assumée…
LOTTO-INTERMARCHÉ : LE CASSE-TÊTE HÉRALDIQUE RÉSOLU ?
La fusion entre Lotto et Intermarché-Wanty, actée pour 2026, soulève une épineuse question alors que nous sommes toujours dans le flou concernant l’avenir de certains coureurs : à quoi ressemblera le maillot de cette nouvelle super-formation ?
Dirk Van Gaal, designer de maillots cycliste, semble avoir trouvé un consensus. Le futur maillot garderait la base classique Rouge-Noir de Lotto, un pilier du cyclisme depuis quatre décennies ; et pour symboliser l’apport d’Intermarché-Wanty, une touche de jaune serait intégrée accentuant ainsi les couleurs du Plat Pays. Pour nous, un vert/jaune un peu plus flashy aux bords des manches pour rappeler le maillot historique de Wanty serait parfait. Des boules Lotto sont également présentes, rappel évidemment à la Loterie Nationale.
UN MAILLOT ALPECIN-PREMIER TECH DANS LA CONTINUITÉ
Si le nom de l’équipe devrait devenir « Alpecin-Premier Tech », l’identité visuelle, elle, ne connaîtrait pas de révolution selon les esquisses dévoilées par Dirk Van Gaal, le maillot resterait sensiblement le même que l’actuel : une base grise, épurée et moderne, arborant les logos d’Alpecin et de Premier Tech.
Pour Premier Tech, qui a précipitamment quitté Israel-Premier Tech suite à des polémiques géopolitiques, ce partenariat en tant que co-sponsor principal représente une opportunité idéale : un retour discret mais en vue dans le peloton mondial, aux côtés de l’un des coureurs les plus médiatiques de la planète.
ENTRE FUSION ET ABSORPTION, UNE MAUVAISE NOUVELLE ?
Si les maillots se dessinent, l’inquiétude demeure dans le peloton belge. Comme l’a analysé Stéphane Thirion, spécialiste du cyclisme, « si deux entités belges doivent fusionner, ça veut dire qu’on a moins de moyens et, inéluctablement, on en aura de moins en moins ». Le départ de Biniam Girmay, dont le salaire était trop élevé pour la nouvelle structure, celui de Brent Van Moer vers Q36.5, ou encore Arne Marit chez Red-Bull Bora actent cette rationalisation douloureuse.
Alors que le cyclisme belge se réinvente dans la douleur, Alpecin-Premier Tech, forte de son nouveau partenaire financier, semble voler vers un avenir plus serein. Deux modèles, deux destins qui s’écrivent en cette fin d’année 2025. Alors que les coureurs attendent avec anxiété les décisions d’effectifs, les fans, eux, peuvent déjà se projeter : les tenues de 2026 semblent acter un subtil équilibre entre le respect du passé et une vision tournée vers l’avenir.

Biniam Girmay
Arnaud De Lie