Hier nous avons appris le départ à la retraite d’un coureur respecté par tout le peloton, Tim »El Tractor » Declercq ! Quoi de plus de prendre le temps de lui rendre hommage.
RETOUR SUR SA CARRIÈRE
À 36 ans, le natif de Leuven arrête les frais après une carrière longue de 14 ans, commencée chez Topsport-Vlaanderen avant de connaître de grandes années chez QuickStep puis de terminer par deux saisons chez Lidl-Trek.
Champion de Belgique espoir en 2011, sélectionné deux fois aux Mondiaux avec l’équipe nationale, lanterne rouge en 2021 sur le Tour où il compte 5 participations, ce n’est bien sûr pas sur le palmarès que la valeur de Tim Declercq est estimée mais comme le dirait cette citation issue d’une série télé bien connue : » la vérité est ailleurs « .

Vélo de Cristal de meilleur équipier de 2018 à 2021 soit un quadruplé record, Tim est un de ces coureurs formidables qui ont renoncé à lever les bras pour se mettre au service de leur équipe, et rappelle que le cyclisme reste un sport collectif.
Les coureurs de son calibre constituent la base du cyclisme de compétition. Il n’a pas été la tête d’affiche, mais le premier rôle au sens littéral, effectuant un travail énorme, inlassable, long et ingrat, durant des heures en tête de peloton à imprimer un rythme, contrôler l’échappée, pour le bien de l’équipe, abandonnant souvent en cours de route, pour aller ensuite s’acquitter de tâche de soigneur, distribuant musettes, bidons et encouragements le reste de la course.
Se dépouiller, donner ainsi de sa personne pour ses leaders ne rapporte pas de trophée, pas de bouquet de fleurs, pas de cérémonie protocolaire. Son palmarès restera définitivement vierge de toute victoire professionnelle, mais El Tractor peut se vanter d’avoir eu une longue et très belle carrière. Ce rôle, il ne l’a peut être pas voulu au départ, mais il l’a assumé de main de maître toutes ces années. Dikke proficiat Tim !
LA TÊTE ET LES JAMBES !
Peu le savent mais Tim Declercq a décroché un Master en Éducation Physique et Sciences du Mouvement (option entraînement et coaching) à la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
Cela lui a pris 14 ans en raison de sa carrière de cycliste professionnel, qu’il a dû concilier avec ses études. Il a finalement reçu son diplôme en septembre 2021, un moment qu’il a célébré avec fierté, notamment lors d’une cérémonie sur la Grote Markt de Bruxelles.

ORIGINE DE SON SURNOM
Tim était surnommé « El Tractor » en raison de sa capacité exceptionnelle à rouler en tête du peloton pendant de longs kilomètres, maintenant un rythme soutenu et régulier, tel un tracteur labourant un champ.
Ce surnom reflète son rôle de domestique, où il travaille sans relâche pour contrôler la course, réduire l’écart avec les échappées ou préparer le terrain pour ses leaders, souvent dans des courses comme les classiques flandriennes ou les sprints.
L’origine du surnom remonte à janvier 2017, lors de ses débuts avec l’équipe Quick-Step Floors (aujourd’hui Soudal Quick-Step). Pendant une course en Argentine, les journalistes télévisés locaux l’ont baptisé « El Tractor » en observant son style de pédalage puissant et constant à l’avant du peloton. Ce surnom s’est rapidement popularisé dans le milieu cycliste et parmi les fans, devenant emblématique de son dévouement et de son éthique de travail.
LES MOTS DE TIM DECLERCQ
‘Le cyclisme m’a apporté tellement plus que ce que à quoi j’aurai pu m’imaginer : des souvenirs incroyables, des hauts, des bas et des amitiés pour la vie. Merci à tout le monde. Votre soutien inconditionnel et votre patience ont rendu tout cela possible.‘

Photo de couverture : © Nancy Badoux
