Le cycliste belge Tom Paquot, âgé de 26 ans, a annoncé ce jeudi la fin prématurée de sa carrière professionnelle. Victime collatérale de la fusion entre les équipes Intermarché-Wanty et Lotto Dstny, le coureur wallon se retrouve sans contrat pour la saison 2026, malgré un accord verbal de prolongation au printemps dernier.
Dans une vidéo émouvante postée sur Instagram, Paquot exprime sa déception mais aussi sa gratitude envers un sport qui lui a permis de réaliser son rêve d’enfant.
Malgré une extension de contrat annoncée en septembre 2024, la fusion des deux équipes belges (officialisée cet automne) a chamboulé ses plans.
Avec un budget serré et une réduction du nombre de coureurs (de 30 à 28 pour la nouvelle entité), Paquot, considéré comme un « équipier fiable », n’a pas été retenu.
Sa recherche d’un nouveau contrat s’est heurtée à un marché saturé : les fermetures d’Arkéa-B&B Hotels et de Wagner-Bazin WB ont inondé le peloton de talents disponibles, rendant les opportunités rares pour les profils comme le sien.
L’UCI POINTÉE DU DOIGT
Dans son message d’adieu, Paquot ne mâche pas ses mots sur les dysfonctionnements du sport :
« Je n’étais pas un prodige, pas un champion naturel, mais j’avançais toujours », confie-t-il, avant d’ajouter : « Le modèle économique du cyclisme doit changer. Il devient très difficile de trouver des sponsors. Qui veut investir des millions sans garantie de visibilité ?«
À 26 ans, alors qu’il entre dans ses meilleures années pour un cycliste, il doit déjà entamer une reconversion, un virage mental qu’il aborde avec optimisme : « Il faut que je change de mentalité et que je me concentre sur l’avenir. »
Paquot, fier de ses origines wallonnes, avait pourtant souvent mis en avant le rôle de la première équipe wallonne en WorldTour comme une source de motivation.
UNE ÉNORME INJUSTICE
Le fait qu’il doive aujourd’hui faire les frais du manque de professionnalisme (et de résultats) de ses leaders d’une part, et de sa direction d’autre part, est une preuve de plus que le cyclisme actuel peut se montrer très ingrat envers des coureurs qui font parfaitement leur métier.
Lui, le fidèle équipier, notamment de Biniam Girmay, qui s’est donné corps et âme pour son équipe, certainement avec un salaire plus que modeste pendant qu’on distribuait des millions à un leader largement surestimé, se retrouve aujourd’hui sans emploi. Incompréhensible !
LA SUITE ?
Paquot n’exclut pas un retour aux sources, peut-être en amateur ou dans un rôle d’encadrement, mais cette histoire met en lumière les fragilités d’un peloton où même les plus dévoués peuvent être éjectés sans ménagement. Une fin d’histoire amère…
On lui souhaite de rebondir rapidement et on lui dit merci pour ses années à porter fièrement les couleurs du cyclisme wallon. ![]()
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