Malgré son changement de division, l’équipe française, désormais dirigée par Raphaël Jeune, n’a pas tardé à boucler son effectif pour la saison à venir. Pas de noms qui sortent du lot, mais c’est un mercato tout de même intéressant qui a été effectué.
Le pôle sprint se voit renforcé et sera certainement le moteur de l’équipe l’année prochaine. Alex Kirsch, fraîchement recruté, Benjamin Thomas et Alex Aranburu seront les fers de lance sur des parcours plus exigeants.
Six Belges figurent dans l’effectif, dont un petit nouveau.

Milan Fretin
Si l’équipe se mettait à croire un peu en lui plutôt que de le laisser se débrouiller seul, elle pourrait peut-être s’assurer quelques belles victoires. Fretin fait partie du futur sprint belge et l’a démontré en début de saison en enchaînant trois victoires et de nombreux top 10. Il ira encore chercher une place sur la 6e étape du Giro avant de redevenir un coureur de seconde zone, ce qui semblait convenir à son équipe. Espérons que la nouvelle direction se rende compte qu’un train de sprint ne sert pas qu’à montrer le maillot. Il devra par ailleurs se faire une place face à Coquard, toujours présent, et Page, dommage collatéral de la fusion Lotto–Intermarché.
Jenthe Biermans
En voilà un qui pourrait être bien utile à Fretin en tant que poisson-pilote. Il n’a en fait rien d’un petit nouveau puisqu’il va entamer sa 10e saison dans le peloton et sera certainement un élément clé dans la préparation des sprints. Mais son rôle ne se limitera peut-être pas à ça, puisqu’il a encore signé deux top 5 sur la Vuelta cette année et une belle 4e place au Samyn.
Piet Allegaert
Passé chez les pros en même temps que Biermans, ses plus belles années sont sans doute derrière lui. Il reste néanmoins un cadre de Cofidis, qu’il a intégré en 2020, et sort généralement un printemps assez correct avant de s’éclipser. Il a souvent roulé avec Fretin cette saison, mais le duo ne semble pas bien cohabiter.
Ludovic Robeet
Le baroudeur que l’on aimait tant voir à l’action lorsqu’il était chez Bingoal doit composer depuis deux ans avec des problèmes de santé. Engagé chez Cofidis en tant que meneur pour les classiques, il a été victime d’un syndrome des loges début 2024, puis d’un AVC durant l’été. Il s’est désormais remis au vélo, mais il va falloir être patient pour le retrouver en course. A 31 ans, il espère entamer une nouvelle saison au service de ses leaders, tout en jouant sa carte à l’occasion. Ça nous manque de ne plus entendre Rodrigo crier : « Attaque de Robeet ! »
Dylan Teuns
Lui, c’est certain, ses meilleures années sont derrière lui. Le vainqueur au sommet du Mur de Huy en 2022 n’arrive plus à « peser dans le game » et doit se contenter de résultats très modestes sur de plus petites courses. Il n’en reste pas moins un coureur important dans cet effectif assez faible lorsque la route s’élève. Il va sur ses 34 ans et s’apprête à entamer sa dernière année de contrat chez Cofidis… Un baroud d’honneur ?
Sylvain Moniquet
Il semble vraiment avoir trouvé ses marques chez Cofidis. Avec la descente aux enfers de Buchmann, il pourrait bien devenir la meilleure carte de l’équipe en montagne (à voir l’évolution de Rouland et Joalland, deux nouvelles recrues). Il n’a pour l’instant pas souvent eu l’occasion de jouer sa carte, mais on a vu durant le mois d’août ce que cela pouvait donner lorsqu’il bénéficie de plus de liberté. On peut donc espérer quelques belles surprises en 2026.

En Conti-Pro pour les trois saisons à venir !
Ça partait pourtant bien en 2023, mais les deux saisons qui ont suivi ont été vraiment compliquées pour Cofidis. D’un autre côté, quand on regarde l’effectif, on peut se demander si quitter le WorldTour n’est pas une bonne chose pour une équipe qui ne semble plus en mesure de peser sur les grandes courses. Certes, 2026 sera synonyme d’un calendrier bien moins attrayant, mais elle devrait marquer le début d’une chasse aux points sur des courses plus accessibles.
L’objectif doit désormais être de faire partie des deux meilleures Conti-Pro en fin de saison, mais la lutte s’annonce musclée avec les deux équipes suisses. On ne verra donc pas beaucoup nos six compatriotes en Belgique cette année, bien dommage puisque cela concerne deux des quatre wallons présents sur le circuit pro…

Photos : Nancy Badoux
