S’il y a une mission à laquelle Velonews tient, c’est de vous présenter nos futurs cracks bien avant les médias mainstream. Après Cian Uijtdebroeks, Jarno Widar, Edouard Claisse ou encore plus récemment Julia Boulton, il est temps maintenant de vous présenter Jules Mathieux ! Focus sur un jeune Namurois qui cartonne aussi bien sur route (U14, U15 en 2025) qu’en cyclo-cross !
20 podiums sur 28 courses (!) dont 8 victoires, c’est ton bilan sur route en 2024 ! Peu de jeunes coureurs peuvent se vanter d’un tel bilan. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, peux-tu décrire ton profil cycliste ?
Jules Mathieux : C’est vrai que j’ai fait une bonne saison même si c’était un peu moins bon que celle d’avant mais je suis quand même content dans l’ensemble. Je suis un coureur explosif qui aime bien les sprints et les petites bosses. Je me classifierais plutôt dans la catégorie des sprinteurs puncheurs.
Jules, ta saison de cyclo-cross vient de se terminer avec un incroyable bilan de cinq courses gagnées pour 9 disputées. Que retiens-tu de cet interlude dans les labourées ? Est-ce que tu vas continuer à alterner cyclo-cross et route en 2025 ?
J.M. : C’est une saison folle parce-que j’ai commencé le cyclocross une semaine avant ma première course et ça a été tout de suite la victoire. C’était une énorme surprise car je me suis imposé devant le champion de Belgique en titre. Je me suis amélioré de cross en cross et mon meilleur moment reste ma première course à Wégimont.
En 2025 je vais continuer les deux et pourquoi pas faire des cross de plus haut niveau car je serai en première année cadet au début de la saison de cyclocross. J’aurai donc l’opportunité de faire des courses qui se déroulent juste avant les courses des pros sur les mêmes parcours.

Le cyclisme n’est certainement pas le sport le plus facile. Comment est né chez toi cette passion pour le vélo ?
J.M. : Cette passion est née chez moi grâce à mon papa qui est un grand passionné de cyclisme et qui lui aussi roule beaucoup. Depuis tout petit je regarde les courses pro à la télé et c’est comme ça que j’ai voulu commencer le vélo tout petit.
Tu as débuté véritablement le cyclisme au Club de Marchovellette. Si un jeune hésite à se lancer dans le cyclisme, quels arguments lui donnerais-tu pour s’inscrire dans cet excellent club de formation ?
J.M. : C’est un club très familial et convivial où j’ai appris les bases de ce sport avec notamment Jean-Marie Maeck, un passionné que je remercie pour toutes ces années passées à ses côtés.
C’est un très bon club formateur où chaque enfant peut trouver sa place et progresser grâce au bon encadrement.
Tu vas passer un cap l’année prochaine en optant pour une nouvelle équipe et pas des moindres, le CC Chevigny. Pourquoi ce choix ? As-tu déjà des ami(e)s dans le club ?
J.M. : La première raison pour laquelle j’ai choisi c’est parce-que j’ai des bons amis dans le club notamment Eliot Siegers et Néo Pillot qui roulent tous les deux dans ma catégorie et on se retrouve souvent tous les trois sur les podiums des courses en Wallonie. On roulera maintenant avec le même maillot. Et bien sûr parce-qu’au CC Chevigny il y a aussi un bon encadrement avec une bonne logistique sur les courses.
Quels sont tes points forts et… sur quoi tu dois encore progresser pour améliorer tes performances ?
J.M. : Mes points forts ce sont l’explosivité, la lecture de course, la technique et le mental … je ne veux jamais abandonner ! Mes points à améliorer c’est peut-être encore la puissance et le contre-la-montre.

Tu es aussi très bien encadré par tes parents. Je pense que ton papa est un sportif confirmé. Peux-tu nous en dire plus à ce sujet ?
J.M. : Je suis très bien encadré par mes deux parents autant ma maman que mon papa qui sont toujours présents aux courses avec moi. Ma maman s’occupe plutôt de l’organisation et mon papa pour la mécanique vélo et les entraînements vu que je m’entraîne souvent avec lui. Mon papa est effectivement très sportif, il a gagné pas mal de joggings et de trails quand il était un peu plus jeune, mais maintenant il ne court plus et roule avec moi.
Tu as forcément des rêves plein la tête. Tu rêves sans doute un jour de devenir professionnel ? Quelle(s) course(s) aimerais-tu accrocher à ton palmarès si tu devenais un jour coureur chez les élites ?
J.M. : Évidemment c’est mon rêve de devenir coureur professionnel World Tour mais je sais que la route est encore longue. Je pense que si je devais choisir une course ce serait le Tour des Flandres car c’est une course avec beaucoup de monts pavés et c’est une course d’hommes forts. J’aimerais trop la gagner un jour ! Pour le cyclocross je rêverais de gagner à Namur, à côté de chez moi, une course que je vais voir chaque année depuis que je suis tout petit
Je suppose que tu as des posters de cyclistes dans ta chambre… Qui sont les coureurs que tu supportes ? Est-ce que tu suis les courses quand elles sont retransmises ?
J.M. : Mon coureur préféré c’est Wout Van Aert mais j’aime beaucoup aussi Thibaut Nys, Remco Evenepoel et bien sûr Arnaud De Lie qui a fait toutes ses classes au CC Chevigny ! J’essaie de ne louper aucune course qui passe à la télé, en général on les regarde en famille.
Petit quizz, à toi de choisir, tu préfères :
Wout van Aert ou Mathieu Van der Poel ? J : Wout Van Aert
Lotto ou Soudal-Quickstep ? J : Lotto
Lotte Kopecky ou Demi Vollering ? J : Lotte Kopecky
Merlier ou Philipsen ? J : Merlier
La route, le chrono ou le cyclo-cross ? J : ça c’est vraiment difficile on va dire pas le chrono 😉
Merci Jules, on te souhaite encore de belles choses pour 2025, un dernier petit mot pour nos lecteurs ?
Merci d’avoir lu cet article et à bientôt j’espère sur les routes ou dans les labourées !
(Interview réalisée par Olivier Gilis)

Photo : © Jules Mathieux