Dans un précédent article nous détaillions la première (grosse) partie de saison de Remco Evenepoel. Mais le champion de Belgique n’est pas le genre à s’arrêter en juillet. À l’instar d’un Pogacar, il est présent de février à octobre. Si nous ne connaissons pas encore les objectifs de fin de saison d’Evenepoel, hormis les championnats du monde de Zurich (quid des Classiques italiennes ?), nous savons qu’il s’alignera aux Jeux Olympiques de Paris, tant sur le contre-la-montre que sur l’épreuve en ligne.
DES PARCOURS TAILLÉS POUR SES QUALITÉS ?
Tout dépendra de sa forme au sortir de la Grande Boucle. S’il n’est pas « cramé » par l’exigence de la plus grande course du monde, il visera des médailles dans les deux épreuves.
Spécialiste du chrono, il se rate rarement dans son exercice de prédilection. Côté course en ligne (le 3 août), son état de fraîcheur aura un rôle non-négligeable en regard du profil de l’épreuve olympique, mais surtout en raison de sa distance : 273 km seront à avaler. Le parcours sera en outre jalonné de 13 montées répertoriées ! Dans les faits, le circuit qui arpentera la région parisienne et la vallée de la Chevreuse ne fera que monter et descendre avec un dénivelé positif de 2800m !
UNE PRÉPARATION ENCORE FLOUE
Concernant la fin de saison, nous savons déjà qu’il passera par la case Mondiaux avec un double objectif de médailles. Une préparation spécifique devra par conséquent s’effectuer. Privilégiera-t-il des stages en altitude (qui souvent lui réussissent) ou bien partira-t-il pour la Vuelta ? Nul ne peut encore répondre à ces interrogations. Nous pouvons juste dire que le parcours des Mondiaux à Zurcih, plus encore que celui des JO, lui sied à merveille. Pour devenir double champion du monde en ligne, le vainqueur de la Vuelta 2022 devra venir à bout de 273,9 km, avec un dénivelé de 4 470 m.
(Matthieu Henroteaux)
PHOTO : © André Schoonbroodt