Remis à la mode aux USA dès les années 2000 et de plus en plus populaire en Europe, le gravel fait son chemin depuis quelques années et attire de plus en plus d’adeptes du peloton (y compris les plus grand(e)s comme MVDP, Vos, Mohoric, Kopecky, Merlier, etc.).
Origines (années 2000) : Le gravel tire ses racines des courses sur route et du cyclotourisme. Des cyclistes cherchaient à explorer des routes non goudronnées et à s’éloigner des circuits urbains. Ces premiers adeptes utilisaient des vélos de route modifiés ou des VTT.
Premières courses (2006-2010) : Les premières compétitions de gravel, comme la Dirty Kanza au Kansas (2006), ont vu le jour. Ces événements ont contribué à populariser le gravel en tant que discipline à part entière.
Présence médiatique et reconnaissance (2020-présent) : De plus en plus d’événements de gravel sont couverts par les médias, et certains cyclistes professionnels se tournent vers cette discipline, contribuant à sa légitimité. Les championnats du monde de gravel ont été instaurés pour formaliser cette discipline au niveau international.
UNE DISCIPLINE A PART ENTIERE
À cheval entre le cyclocross et la route, il mêle technique de conduite, punch, rapidité et endurance rendant les courses variées et passionnantes et … indécises.
Si la victoire de notre compatriote Gianni Vermeersch lors des premiers championnats du monde en 2022 a permis de mettre en lumière cette spécialité en Belgique, il n’y a qu’à revisionner les images de la dernière édition (dont le tracé sillonnait les routes du Brabant Flamand) pour constater que le public ne s’en lasse toujours pas.

Photo : UCI TWITTER
Qu’attendre dans le futur pour cette discipline ?
Le calendrier cycliste déjà très chargé risque de mettre un frein à son expansion donc en attendant que l’UCI planche sur le sujet, voici quelques pistes qui pourraient s’avérer gagnantes pour sa pérennité:
- La réforme de la coupe du monde (*CDM) :
Cela peut sembler évident à première vue mais soyons clair, sans cela, la participation des meilleurs coureurs restera anecdotique et donc la visibilité médiatique limitée puisque ces manches ne servent qu’à se qualifier pour les championnats du monde.
- L’intégration de quelques courses existantes à la CDM :
En effet, s’il semble peu probable que de grandes courses comme Paris-Roubaix, les Strade Biance ou Paris-Tours acceptent de perdre leur statut pour devenir du gravel pur, pourquoi ne pas les intégrer à la CDM de manière détournée en y distribuant des points ?
Cette perspective offrirait de plus une énorme visibilité au porteur du maillot de champion du monde, le rendant de ce fait encore plus convoité…
- La création de nouvelles équipes :
Tout comme pour le cyclocross, de nouvelles équipes pourraient voir le jour, avec soit des coureurs spécialement adaptés aux conditions inhérentes à cette spécialité soit des champions d’autres disciplines (VTT, Cyclocross, etc.)
- Augmenter encore plus la variabilité des tracés :
Des courses plus courtes, d’autres présentant un dénivelé plus important, des circuits pour augmenter la présence de public, etc. Même si ces différences existent déjà, le spectacle ainsi généré serait encore accentué et donnerait une identité propre au gravel. Bien sûr cette liste est non-exhaustive et il y a bien des pistes à explorer mais une chose est sûre : si c’est la volonté de l’UCI (et/ou de l’UEC), les amateurs pourront encore plus vibrer en suivant leur(s) favori(s) ou favorite(s) et c’est au final la seule chose que l’on peut souhaiter.
AG-L
