Les courses olympiques de cyclisme sur route (et chrono) ont toutes rendues leur verdict. Des Champions se sont parés d’or, d’argent, et de bronze. Bref voici l’heure du bilan !
DE L’OR AU RECORD
Ça y est, les épreuves de cyclisme sur routes sont terminées. Et la Belgique a brillé de mille feux. La lumière est venue tant des catégories hommes que femmes. Mais un homme a éclaboussé ces Jeux de toute sa classe : Remco Evenepoel. Le coureur de Schepdal a inscrit doublement son nom en lettres d’or dans l’histoire de l’olympisme ! Réaliser le doublé contre-la-montre/route nul n’y était arrivé avant lui ! Seuls Jan Ullrich (or sur route et argent sur le clm), en 2000 à Sydney, et Fabian Cancellara (or sur le chrono et argent sur route), en 2008 à Pékin, s’en étaient approchés.
UNE PARTITION BELGE PARFAITE
Sur route, Remco faisait office de favori au côté de deux autres noms ronflants : MVDP et WVA. Ils étaient sans conteste les plus forts. Mais voilà, la course olympique sur route étant très différente des autres courses de l’année, en raison du faible nombre de coureurs par nation, le Plat pays partait avec une tête d’avance sur la concurrence. L’équipe belge a joué une partition parfaite. Benoot et Stuyven assurant à merveille le rôle d’équipier de luxe. Quant aux deux leaders tricolores, Remco et Wout, ils ont parfaitement utilisé leur complémentarité et ont fait déjouer l’équipe néerlandaise, tournée autour de la seule personne de Mathieu van der Poel comme à Glasgow aux défunts championnats du monde. Un van Aert, ayant retrouvé son explosivité, a parfaitement muselé les puissantes attaques du champion du monde batave. De son côté Evenepoel s’est montré offensif et a lu la course à la perfection en plaçant un puissant contre pour revenir rapidement sur les échappées. La suite s’est résumée à asphyxier la concurrence sur le magnifique parcours parisien, Valentin Madouas étant le dernier à résister au 3e du dernier Tour de France. Ce dernier lâché sur une ultime accélération, Remco a pu dérouler son cyclisme jusqu’à 3,8km de l’arrivée où une crevaison a donné quelques sueurs froides aux supporters. Mais finalement, l’avance de notre compatriote a largement compensé ce fait de course.
UN TITRE ET UNE PHOTO ICONIQUE
L’ancien champion du monde a terminé son solo devant une foule immense au pied de la Tour Effeil. Sur le chrono, il n’y a pas grand-chose à rajouter. Il était favori, tout comme Tarling et Ganna. Au final il s’impose devant l’Italien et Wout van Aert, qui a retrouvé toutes ses sensations. Notamment grâce au travail effectué sur le Tour.
LA FRANCE A L’HONNEUR
Les coureurs de l’Hexagone ont répondu présent sur leurs terres. Madouas et Laporte sur la boîte derrière un Remco intouchable, c’est une belle récompense pour Thomas Voeckler et ses hommes. Il faut dire que le sélectionneur français avait vu ses choix largement critiqués. Considéré comme « pas à la hauteur », les « Bleus » ont eu à cœur de prouver le contraire. Et la stratégie n’a pas été de contrôler la course, mais de jouer à fond l’offensive en étant dans chaque coup. Tour à tour, nous avons vu Vauquelin, Alaphilippe, Madouas et Laporte se porter aux avant-postes pour finalement glaner l’argent et le bronze. Autre réussite côté français, le succès populaire des épreuves sur route. Particulièrement samedi et dimanche où nous avons retrouvé une foule immense et une ambiance comme nous en voyons rarement sur le bord des routes. Et, c’est à signaler, avec atmosphère bonne enfant permettant à tous et toutes de communier avec les coureurs qui ont assurément pris aussi beaucoup de plaisir lors des compétitons.
KOPECKY, ENTRE AMERTUME ET FIERETE
Côté femme, la meilleure coureuse du monde (Lotte Kopecky) a joué mais a perdu, en grande partie dû à la malchance. Sur le chrono, même si une médaille aurait été difficile à aller chercher, la poisse s’en est mêlée puisqu’elle a chuté mais finit malgré tout à une belle 6e place. Lors de l’épreuve sur route, elle avait la pancarte de favorite. Encore une fois, la guigne a croisé son chemin. Mal placée le temps d’un instant, elle a été gênée par une chute. Larguée du groupe des favorites, elle a été la seule à pouvoir rentrer au prix d’une ascension de la Bute Montmartre à couper le souffle ! Tous efforts se payant cash, elle a ensuite laissé un peu trop de champ libre à Vos et Vas (cela ne s’invente pas). Lancée dans une ultime poursuite avec l’Américaine Faulkner, future championne olympique, elle a jeté toute ses forces dans un final haletant.
FAULKNER, L’INVITE SURPRISE
Dans les derniers km, Faulkner, la moins rapide des quatre, a mis les voiles et s’en est allée décrocher une médaille d’or en jouant sur les rivalités. Kopecky a, elle, lutté pour le podium arrachant à la photo finish la dernière marche de la boîte et le bronze.
UN BILAN MEMORABLE
En conclusion, nous pouvons toujours affirmer que la Belgique reste le pays du vélo sur route ! Avec 4 médailles, aucune nation n’a fait mieux. Les breloques représentent même 80 % des médailles belges déjà acquises. Bref, la moisson fût belle et généreuse. Bravo à nos porte-drapeaux et merci !