La Bredene Koksijde Classic a offert un spectacle haletant dans les plaines ventées de Flandre-Occidentale. Contre toute attente, ce n’est pas un sprint massif qui a conclu cette édition, mais une échappée audacieuse qui est allée au bout ! Dans une course souvent promise aux sprinteurs, Theuns a déjoué les pronostics en s’imposant au sein d’un petit groupe devant un peloton qui n’a pu recoller que dans les derniers mètres de la course.
LE KEMMELBERG DÉCISIF
Dès les premiers kilomètres, le peloton a été secoué par des tentatives d’échappées, mais c’est après le passage clé du Kemmelberg, à une centaine de kilomètres de l’arrivée, que la course a pris un tournant décisif. Un groupe d’une dizaine de coureurs, incluant Theuns, a profité des bordures formées dans les sections exposées au vent pour creuser un écart significatif.
Dans les trois derniers tours locaux autour de Koksijde, l’entente dans le groupe de tête a tenu bon, malgré les efforts des équipes de sprinteurs comme la Tudor ou Uno-X pour ramener le peloton.
« C’était une journée parfaite pour moi. On savait que le vent pouvait faire la différence, et j’ai saisi ma chance. Gagner ici, chez moi en Belgique, c’est incroyable. », a déclaré Theuns au micro de l’organisation après la course.
Edward Theuns s’est ensuite senti un peu ému : « C’est un vrai soulagement. J’apprécie vraiment mon rôle d’équipier, mais mon fils commence à comprendre de mieux en mieux ce que je fais. Ces dernières semaines, il me demandait souvent si j’avais gagné. Je dois répéter sans cesse que mon rôle est d’aider un autre coureur à gagner (Ndlr : Jonathan Milan). D’une certaine manière, ça fait mal. Je n’en ai pas souvent l’occasion, mais aujourd’hui, je me sentais bien. »
La dernière victoire de Theuns remonte à près de 4 ans. À cette époque, son fils Scott n’était pas encore né : « C’est indescriptible. Je suis super heureux. Je tiens à remercier ma petite amie et mon fils pour leur soutien. »
L’ÉQUIPIER MODÈLE RÉCOMPENSÉ
Cette victoire audacieuse récompense le coureur de 33 ans, souvent cantonné à un rôle de coéquipier dans les grandes classiques, et met en lumière sa capacité à briller sur des parcours atypiques ou exigeants.
Beau tir groupé des Belges à la 5e, 6e et 7e place sans oublier la 9e place de Milan Fretin dont on déplore quand même l’absence de coéquipiers pour l’aider à revenir sur les échappés dans les derniers kilomètres. A-t-on voulu jouer la carte d’Aimé de Gendt lui aussi dans l’échappée ? Si c’est le cas c’est une erreur tactique.
CLASSEMENT DE L’ÉPREUVE
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Photo d’illustration : @PRNTSCREEN EUROSPORT
