Pour ceux qui nous suivent depuis un petit temps déjà, le nom de Victor Hannes ne vous est évidemment pas inconnu. On vous parle en effet de ce jeune coureur depuis sa victoire à Liège-Bastogne-Liège juniors. Déjà interrogé par nos soins l’année dernière à la même époque suite à troisième place au GP Vermarc, il était naturel de prendre de ses nouvelles mais cette fois dans la peau du vainqueur de cette kermesse professionnelle disputée à Rotselaar, en Brabant flamand !
Dès les premiers tours de cette épreuve réputée pour son parcours sélectif, comprenant plusieurs ascensions courtes mais usantes, la nervosité était palpable dans le peloton. Victor, fidèle à son tempérament offensif, s’est illustré en intégrant une échappée décisive à mi-parcours.
UNE ÉCHAPPÉE DÉCISIVE
Douze coureurs ont d’abord pris les devants, avant qu’un groupe réduit de cinq ne se détache dans les deux derniers tours, profitant d’une course rythmée par des attaques incessantes. Parmi eux, des noms bien connus comme Lionel Taminiaux (Lotto) et Ceriel Desal (Wagner Bazin WB), qui ont tenté de déstabiliser le jeune Belge.
UNE VICTOIRE AU SPRINT
Mais c’est dans le final que Hannes a fait la différence. Dans une arrivée disputée au sprint, il a démontré une explosivité remarquable, devançant ses rivaux avec une aisance qui a surpris plus d’un observateur.
Cette victoire, la première de la saison pour Wanty-Nippo-ReUz, confirme le potentiel de Hannes, déjà remarqué pour sa troisième place dans l’édition 2024 de la même course. Étudiant en ingénierie civile et coureur à temps plein, il incarne la nouvelle génération du cyclisme belge, alliant détermination et fraîcheur. Ce triomphe au GP Vermarc pourrait bien être le tremplin vers une saison 2025 riche en promesses pour ce natif de Mol.
INTERVIEW DU VAINQUEUR
C’est ta première grande victoire avec Wanty-Nippo-ReUz. Que signifie-t-elle pour toi, tant sur le plan personnel que pour l’équipe ?
Victor Hannes : Pour moi, cette victoire est une confirmation que ma condition physique est bonne et la preuve que j’ai franchi un cap cet hiver. Pour l’équipe aussi, c’est une étape importante, qui montre que nous avons bien entamé la saison.
Tu étais dans une échappée avec des coureurs expérimentés comme Taminiaux et Desal. À quel moment as-tu senti que la victoire était à portée de main ? »
V.H. : Dans le sprint, à 100 mètres de la ligne, j’ai réalisé que je pouvais encore accélérer et, à ma grande surprise, dépasser Lionel Taminiaux. Jusque-là, je ne pensais pas pouvoir gagner, car j’étais entouré de coureurs très rapides tout au long de la course.

Après ta troisième place ici l’année dernière, remporter l’édition 2025 semble être une belle progression. Quels aspects de ta préparation as-tu améliorés cette année ? »
V.H. : Je n’ai pas fait de grands changements cet hiver. J’ai pu m’entraîner correctement et, en prenant un an de plus, je pense que je suis tout simplement devenu plus fort.
Quels sont tes prochains objectifs pour la saison ? Cette victoire change-t-elle tes ambitions ou ton approche pour les prochaines courses ? Tu as remporté Liège-Bastogne-Liège chez les juniors en 2022. Je suppose que l’édition espoirs de cette année est un de tes objectifs ? »
V.H. : Mon prochain objectif est le Circuit des Ardennes, puis viendront effectivement les classiques wallonnes chez les espoirs, où je veux briller ! Ceci-dit, cette victoire au GP Vermarc ne change pas grand-chose pour moi : je veux juste continuer à disputer de belles courses et, avec un peu de chance, décrocher encore quelques beaux résultats.
Pour définir quel type de coureur tu es, ai-je tort de dire que tu as un profil un peu similaire à celui de Romain Grégoire ?
V.H. : Je pense que c’est une comparaison assez juste de ta part. Je suis capable de me débrouiller sur tous les terrains, mais j’ai une préférence pour les courses avec des ascensions courtes.
Tu combines tes études d’ingénieur civil avec le cyclisme professionnel. Comment trouves-tu l’équilibre pour performer à ce niveau ?
V.H. : Ce n’est pas toujours facile de trouver le bon équilibre, mais c’est ma troisième année à l’université, et je commence à savoir comment m’organiser. Les jours où l’entraînement est plus léger, j’étudie davantage ; quand j’ai des journées d’entraînement intenses ou des compétitions, je mets les études un peu de côté.
Complète cette phrase : mon année 2025 sera réussie si je…
V.H. : … si je continue à disputer de bonnes courses et terminer la saison avec le sentiment d’avoir tout donné et d’avoir exploité tout mon potentiel.
CLASSEMENT DE L’ÉPREUVE


Photos d’illustration : © Wanty-Nippo-ReUz